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Hello my twenties!

20 novembre 2023

Cet article est très probablement le dernier que j’écris en ayant 19 ans. La vingtaine commence officiellement pour moi bientôt, et je suis emplie de questionnements et de doutes. Comme d’habitude en de pareilles circonstances, je me réfère à ma plume pour me libérer de la confusion qui pourrait en découler.

La majorité vs la vingtaine

En vérité, j’ai plus appréhendé le fait d’avoir 18 ans, que le fait d’en avoir 20. Avec ce premier âge, un certain nombre de chaînes nouées par mon parcours de vie atypique allait se dénouer comme par magie. C’est du moins, ce que je pensais au début. Ma période pré-majorité fut donc emplie d’autant d’attentes que de doutes, et l’espérance que mon rapport avec mon âge changerait.

Est-ce que mon rapport avec mon âge a effectivement changé ? Oui, absolument. Je ne suis plus « la plus jeune », dans plusieurs domaines et j’embrasse petit à petit le fait de grandir. Cependant, je suis toujours en période d’adaptation. J’ai eu le temps ces deux dernières années de mûrir sérieusement en tant que personne et de changer radicalement mon approche sur un certain nombre de choses.

J’entamerai donc, sauf événement majeur particulier, le voyage de la vingtaine avec une certaine sérénité et beaucoup d’excitation. Je n’ai pas pu m’empêcher, comme plusieurs fois auparavant de me donner quelques objectifs —ou plutôt une guideline— pour la décennie qui s’annonce.

Apprendre, au jour le jour

Je ne sais pas comment expliquer, mais ma soif d’apprendre est tellement grande qu’elle m’étouffe presque. Plusieurs fois auparavant, penser au nombre de choses que j’avais encore à apprendre a été source d’anxiété. La conscience de mon ignorance et du temps qu’il faudrait pour réduire le fossé entre ce que je voulais savoir et ce que je savais me paralysait littéralement.

Pour la première fois depuis très longtemps, j’embrasse cet apprentissage continu avec une positivité sans faille. J’ai l’impression de redécouvrir le plaisir d’apprendre, et le plaisir de se donner du temps pour le faire. Regarder en arrière et repenser à tout ce que j’ai acquis ces dernières années consciemment ou inconsciemment a beaucoup aidé à lever le stress que je ressentais.

Je me souhaite donc une vingtaine d’apprentissage continu, où mon ignorance n’est pas une source de complexe, mais une opportunité pour combler mes lacunes.

Être moi-même sans jamais m’en excuser

Le cheminement que j’ai commencé il y a plus de trois ans, et qui a conduit à la création de ce blog m’a appris beaucoup de choses sur ma personne. En même temps que j’en apprenais sur moi en tant qu’individu, j’apprenais à aimer ces choses de moi que je ne semblais pas savoir. Le résultat est qu’aujourd’hui, me donner le privilège d’être moi aussi régulièrement que possible est un cadeau que je me fais au quotidien.

Malheureusement, il arrive que je masque qui je suis réellement pour polir l’image que certaines personnes pourraient avoir de moi. Je ne le considère pas vraiment comme un échec, mais comme la preuve qu’il me reste encore du travail à faire. Et ce travail, je m’y attellerai avec dévotion pendant la prochaine décennie, en me donnant pour défi d’être moi sans jamais m’en excuser.

Être moi et assumer tout ce que je suis est la chose la plus libératrice qui me soit arrivé ces dernières années. Même si je ne m’expose pas vraiment, je voudrais qu’à chaque fois que quelqu’un croise mon chemin, il croise la version la plus vraie et la plus authentique de ma personne. Et ce, même si cette version lui déplaît. Me plier dans certains codes pour ne pas être « trop », on dépose ça dans cette décennie.

Vivre selon mes propres termes

Ceux qui m’ont côtoyé de près ces dernières années auront remarqué une chose : je suis l’une des personnes les plus bizarres qui existent. Bizarre par ma manière d’être, par ma manière de penser, et par la manière dont j’appréhende un certain nombre de choses. Les conceptions figées, le statu quo, la résignation, ce sont des choses qui me donnent des frissons de révolte.

S’il est vrai qu’il arrive que je n’aie pas le choix que de laisser passer certaines choses, il est aussi vrai que je ne calque mon parcours sur aucun autre. Je suis mon propre standard, ma propre unité de mesure. Maintenant plus que jamais, cette vision que j’ai de moi-même va se manifester au vu et au su du monde entier parce que j’ai décidé de vivre selon mes propres termes.

Un certain nombre de choses continueront de m’échapper pour diverses raisons, mais je ferai ce que je peux déjà faire. Je me permets de dédier cette décennie à l’authenticité autant dans ma personne, que dans mon parcours. Je me donne la permission de vivre une vie que peu comprendraient et de l’assumer parce que JE me comprends. Et ça, c’est l’essentiel.

Me donner du temps

Beaucoup de données ont changé depuis que j’ai été celle que j’étais à 14, 15, 16, 17 ans. Et l’une des plus grandes est que je me suis séparée de « celle pour qui le temps filait un peu trop vite ». J’ai eu le temps de ralentir complètement avec tout ce que ça implique.

Alors je vais continuer sur cette lancée : vivre comme je l’entends en prenant mon temps, en prenant tout mon temps. Y aller étape par étape, sans trop forcer —parce que parfois, il faut forcer le destin—, et savourer chaque étape comme un verre de vin de grand cru. Me donner le temps pour vivre, mûrir et tirer les leçons que je dois tirer. Me donner le temps de faire des erreurs, et du temps pour les corriger. Laisser la course contre la montre à celleux qui veulent bien y participer et marcher, bien marcher vers ma destination.

Maintenant que c’est écrit, j’attends cet anniversaire décisif dans le plus grand des calmes, afin de lancer les hostilités. 

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