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De l'incertitude à la certitude

2 septembre 2023

Mes décisions d'agir et l'action en elle-même sont souvent séparées par la peur de ne pas y arriver. Justifiée ou pas, elle est paralysante et presque omniprésente. Je me retrouve à chercher refuge dans le déni qui ne m’apporte pourtant que de maigres consolations. Et en même temps, je me pose une question : vais-je pouvoir vaincre ma peur un jour ?

Une clairvoyance feinte

Je suis une personne qui est dotée d'une certaine clairvoyance pour considérer ses options. Me poser, peser le pour et le contre en mettant mes intérêts sur la table, est un exercice sur lequel je suis plus ou moins rodée. J'apprends cependant à mes dépens que cela ne suffit pas. L'indécision et la peur d'échouer viennent en effet, bloquer la route qui mène à l'atteinte de mes divers objectifs.

Ça ne sert à rien de savoir ce qui est mieux pour moi quand je ne peux pas faire les choses qu'il faut pour avoir ce mieux. Il est arrivé trop de fois que la peur prenne le dessus. Aussi, la paralysie qu’elle provoque biaise mon jugement de ce qui pourrait être une meilleure option. Je me retrouve à choisir la plus facile, et non forcément la plus adéquate pour mon contexte.

Quand l'incertitude prend le dessus

En temps d'incertitudes, la seule certitude que nous puissions avoir, c'est celle d'être en vie. Mais pour beaucoup d'entre nous, ce n'est pas une certitude suffisante. À quoi sert-il d'être en vie si elle n'est pas mise au service de quelque chose ? À quoi sert cette vie si elle tend vers le misérable ? Nous ressentons le besoin de donner un sens à cette vie pour l'utiliser comme outil pour atteindre nos objectifs.

Je n’y échappe pas. Malheureusement, il est impossible de savoir de quoi demain sera fait. La conscience que le moindre de mes choix va impacter le futur incertain peut paralyser. Quand cette incertitude prend le dessus sur ma résolution de changer les choses, ça devient vite problématique.

Entrer dans le cycle de l'inaction

La peur de ne pas y arriver me plonge facilement dans le cycle de l'inaction. À défaut de ne pas savoir quoi faire, autant ne rien essayer du tout. Peut-être qu'un miracle viendra me visiter alors que je ne fais rien. Peut-être que je ferai un songe dans lequel sera détaillé chaque étape correcte pour y arriver. Quoi qu'il en soit, ça semble mieux ainsi.

Malheureusement, le problème quand on ne fait rien du tout, c'est que rien ne change. Agir vient avec le risque de se casser la gueule ou d'avoir des remords. Ça vient également avec des données et expériences nouvelles, ainsi que la possibilité de changer d'approche. En ne faisant rien, il est impossible de savoir si notre approche sera bonne ou mauvaise. Et si éventuellement elle est mauvaise, au moins, ça fait une option de moins à explorer.

Aussi, c'est vrai qu'il est bien de peser le pour et le contre et de prendre des décisions réfléchies. Pourtant, quand on y réfléchit trop, on se retrouve à ne plus rien faire. Et aussi sensée et élaborée que la prise d'une décision puisse être, il ne faut pas sous-estimer les variables qui peuvent survenir dans son exécution. La vie est bien trop aléatoire pour que je me dise que mon choix d'aujourd'hui est forcément le meilleur pour demain.

Vais-je y arriver ?

Au fur et à mesure que je réalise ces choses, la question de base ne disparaît pas. « Vais-je y arriver ? ». Je voudrais me répondre : « Oui absolument. » , alors je le fais.

Je le fais parce que malgré tout, je dois avoir confiance en moi. Je dois avoir confiance en ma capacité à prendre des décisions qui vont dans le sens de mes intérêts futurs. Je dois avoir conscience du fait que, de toutes les variables existantes, il y en a une sur laquelle j'ai plus ou moins le contrôle : ma personne. Alors oui, je vais y arriver. 

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