Obsédée par mes rêves, j'ai réalisé que...

Comme beaucoup de personnes, je suis une obsédée. Ou plus précisément, je veux à tout prix réaliser mes rêves. Des plus futiles aux plus fous, je veux cocher toutes les cases de ma wishlist ! Ils sont divers, variés et beaucoup d'entre eux n'ont rien à voir l'un avec l'autre. Je n'arrête pas d'en avoir, et mon avidité elle, ne cesse d'accroître. Mais quand on a beaucoup de rêves, et qu'on est obsédée par l'idée de les réaliser, on doit vite faire la part des choses. Ne pas trouver un équilibre entre la réalité et ces désirs peut vite nous faire perdre la tête. Dans mon cas, cet équilibre s'est exprimé à travers un certain nombre de réalisations.

Depuis que j'ai compris ceci, je me fais moins de soucis sur comment et quand réaliser mes rêves. La seule donnée qui importe est sa formulation et ce qu'il représente pour moi. Le reste viendra tout seul.

Même s'il reste en arrière-plan dans ma tête — le rêve — au fur et à mesure que j'évolue, ma foi d'y arriver sera toujours plus forte que les imprévus qu'il y a sur le chemin et l'envie de savoir exactement comment les choses se feront.

Ces rêves dont je dois me séparer

La deuxième réalisation est qu'il y a de ces rêves dont je dois me séparer. Ou que je dois reformuler. Étant donné que je ne peux prédire à l'avance la trajectoire de ma vie, c'est quelque chose d'assez rassurant. Pouvoir me dire que mes désirs n'ont pas à être absolus pour être réalisés me donne une certaine flexibilité dans la manière dont j'appréhende l'échec.

Reformuler ou abandonner certains de mes rêves n'est qu'une preuve supplémentaire de mon avancement et de ma croissance en tant que personne. Cela me permet d'avoir le recul nécessaire pour jauger de la pertinence ou non d'y arriver dans mon contexte.

Entre rêve et cauchemar

L'essence même des rêves est leur apparence idéale, leur côté « échappatoire », « objectif à atteindre ». Mais avec tout ceci ne vient jamais la garantie que la fantaisie et la réalité s'aligneront pour donner la satisfaction qu'on a imaginé. Et parfois, un rêve réalisé peut devenir un cauchemar. 

Aussi, toutes les opportunités de réaliser ses rêves ne sont pas bonnes à saisir. Certaines d'entre elles peuvent cacher des pièges qui vous perdront dans un tourbillon cauchemardesque. S'abstenir dans ces cas est le meilleur choix à faire. Comment reconnaître les bonnes opportunités ? J'aurais du mal à vous répondre, puisque je fonctionne selon un baromètre personnel qui pourrait ne pas vous convenir.

Je tiens juste à dire qu'être ouverte à l'éventualité que mes rêves puissent se transformer en cauchemar, m'a aidé plusieurs fois à sortir la tête hors de l'eau.

Pouvoir réaliser tous mes rêves

Aussi limitée que mon contexte me fait sentir, aussi limitées que mes ressources sont, je peux réaliser mes rêves. Par rapport à cette réalisation, j'aime revenir sur le fait qu'un rêve n'a pas besoin d'être quelque chose de "grandiose". S'acheter du Lausanne dans la semaine peut être un rêve aussi valide à réaliser qu'avoir une Lamborghini.

Croire que je vais absolument réaliser tous mes rêves, est un moteur qui me permet de continuer mes journées, notamment quand elles sont dures. Quand je vais mal, je pense à tout ce que j'ai envie de faire et cela me sert de béquille. Si la douleur ou l'incertitude ne disparaît pas, l'espoir de trouver un jour la lumière reste dans un coin de ma tête. Parce que j'ai la foi de réussir ce que je veux.

Une obligation de rêver ?

Parfois, nous n'avons juste pas besoin de rêves. C'est dur, surtout quand on a investi sang et sueur dans leur réalisation de se résoudre à les abandonner. Mais ça en vaut la peine.

Aussi obsédée que je puisse être, me contenter de ce qui se passe aujourd'hui et là tout de suite me donne du répit et me rend moins exigeante envers ma personne. Ne rien faire de grandiose, ou ne pas penser au futur peut être une bonne chose. Pour avoir été pendant longtemps une personne très autocritique — ça continue un peu quand même —, ça fait du bien de se ressourcer dans le moment présent.

Quoi qu'il en soit, je voudrais que les rêveuses qui me lisent se sentent moins complexées par leur obsession. Aussi bizarres et butées que nous pourrions sembler pour les autres, nos ailes arc-en-ciel ne demandent qu'à se déployer.