2023, l'activiste que je veux être
14 janvier 2023
Une activiste qui libère la parole
Libérer la parole m’a introduit dans l’univers
activiste, et m’exprimer est devenu très attaché à mon identité. Cette année,
je vais beaucoup le faire avec les Tick
Talks en préparation, ici, sur Facebook et partout où j’en aurai la
possibilité.
La différence entre la Dyva des débuts et
celle d’aujourd’hui repose sur son
niveau de connaissance des enjeux, son expérience et la maturité qu’elle a
acquise sur ses approches. Je ne veux pas garder toutes les choses que j’ai
apprises pour moi, et surtout, je veux rendre ces informations accessibles au grand nombre.
Un challenge que je voudrais relever serait de
rendre les raisons qui entourent la
pertinence de ma lutte plus claires en déclinant les concepts, et en les
illustrant de manière terre-à-terre. Il m’arrivera encore d’utiliser du jargon,
mais j’apprendrai à trouver un équilibre.
Une activiste qui apprend
Une chose que j’apprends en tant qu’activiste,
est qu’on ne finit jamais d’apprendre.
C’est d’ailleurs valable dans tous les domaines de la vie. Il est important que
je mette à jour mes connaissances sur les thématiques que je défends. Pour y
arriver, je vais multiplier les
ressources que je consulte, me confronter à des opinions contraires, et challenger ce que je sais déjà.
Ce que j’y gagnerais serait de reconsidérer
certaines de mes approches, et de les améliorer. Je crois que mes connaissances doivent grandir avec ma
personne, et je me mettrai activement au travail pour atteindre cet idéal.
Une activiste qui ne donne pas de plateforme aux fauteurs de
troubles
Cette année, je veux être une activiste qui ne
donne pas de plateforme aux sexistes, misogynes, anti-féministes, fauteurs de
troubles, etc. Préserver mon énergie et la réserver uniquement pour les causes
que je défends, passe par un certain contrôle
de ce à quoi je me confronte et à quoi je donne accès.
Cette année, je donnerai très peu accès aux
personnes qui voudront perturber ma paix ou m’ébranler. Je les ignorerai au
maximum, et les rendrai invisibles sur mes plateformes. Et quand il arrivera
qu’ils dépassent les bornes, je prendrai
les mesures qui s’imposeront à la situation. Certains diront que je fuis le
débat et/ou la contradiction, et je leur répondrai que même si j’aime le débat, j’ai mes limites.
Une activiste qui fait le tri de ses amitiés et discute
Je veux me permettre de choisir celleux avec
qui je traite dans mon intimité, et cela exige peut-être que je fasse un tri
profond. Je veux avoir des conversations
inconfortables avec mes amis masculins pour commencer. Je me suis rendu
compte en 2022, que j’ai toujours eu du mal à aborder les « sujets qui fâchent » avec les hommes de ma
vie.
C’est quelque chose que j’ai commencé à
changer. Je compte donc continuer sur la même lancée cette année. Ces
conversations seront des opportunités
d’apprendre des uns et des autres, de grandir ensemble, ou de séparer nos
chemins.
Ce sera intéressant de s’enquérir du rapport
que mes amis entretiennent avec mon activisme, et comment d’une manière ou
d’une autre, il impacte nos rapports. Je trouve encore plus intéressant, le
fait de découvrir et de challenger les
rapports qu’ils entretiennent avec la plupart des thématiques que j’aborde.
Une activiste qui dit les termes
La censure semble être de plus en plus
normalisée. Il faut diluer les propos pour ne pas choquer, pour ne pas blesser,
pour ne pas… Le problème est que la
réalité est loin d’être censurée, et s’empêcher de dire les choses telles
qu’elles sont, aussi violent que cela puisse paraître pour une approche de
politiquement correct ne sert pas à grand-chose.
Je veux m’affranchir
de la peur de choquer alors que les faits eux, ne s’embarrassent pas d’artifices
pour être laids. Nous vivons dans un monde patriarcal, cruel pour les femmes et
aussi biaisé que cela puisse paraître pour d’autres, c’est ma réalité. Je ne me vois pas la diluer pour faire passer une
pilule beaucoup trop amère. Il faudra l’avaler,
telle qu’elle est.
Cette année, je veux juste matcher l’énergie
de ma dernière année d’adolescence et ne rien regretter. Et vous, que
ferez-vous en 2023 pour m’y aider ?
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