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Pourquoi fallait-il que je me débarrasse de la suiviste en moi ?

5 août 2020

Les êtres humains du fait qu'ils vivent généralement en communauté créent des lois et des "codes" pour s'identifier et vivre en harmonie. Au-delà de la loi au sens juridique, il existe des codes silencieux qui traversent les frontières et dépassent le seuil de stéréotypes. Ils font office de ligne à suivre inculquée du bas âge à la fin de la vie de l'humain. S'en détourner peut s'avérer risqué voire "peu recommandé".

Un frein à l'établissement de la confiance en soi

Je suis née sous ces codes et beaucoup d'entre eux ont façonné ma manière de raisonner sur beaucoup de points. Ils ont des noms comme religion, ethnie, pays, ville, culture, langue. Si nous ne nous en rendons pas compte à cause de l'automatisation qui en découle et de la transmission quasi-naturelle, ils créent autant de ressemblances que de divergences. En y réfléchissant, je pense qu'ils font partie des plus grands maux, des plus grands freins à l'établissement de la confiance en soi.


On vous l'a déjà sûrement dit : chaque être humain est unique. Mais quand vous devez obéir à des règles préétablies sur lesquelles vous n'avez quasiment aucun pouvoir, comment développez-vous votre unicité ? Nombre d'entre elles nous empêchent de nous épanouir réellement parce que nos convictions ne suivent pas...


Contrôler le flux des codes

Je suis consciente que nous ne pouvons pas nous affranchir de ces codes. Ils sont bien ancrés, touchent à tous les domaines, et c'est au-delà de la personnalité qui nous est propre des fragments de nous, de notre identité, de notre appartenance à une ou des communautés. Là où mes mots doivent se porter est l'aspect de ces codes dont nous pouvons contrôler le flux : le suivisme.


Nous avons tendance à faire des choses parce que d'autres le font, mais sans y porter une réelle conviction ou un réel attachement. Nous le faisons sans vraiment y réfléchir, sans nous poser plus de questions alors que nous sommes des êtres humains dotés de raison, et que la réflexion est magique.


J'ai longtemps été suiviste et je crois que sur des domaines, je le suis encore. Si beaucoup de gens aimaient tel film, j'allais le regarder et l'aimer parce que « bah d'autres l'ont aimé ! ». Je n'avais pas de raison valable de ne pas le faire. J'en ressentais juste le besoin pour être à la mode, ne pas être exclue ou pour paraître cool. Mais je n'avais pas non plus de raison valable de le faire. Enfin, le fait que les autres le faisaient n'était peut-être pas aussi valable que ça.


C'était pareil pour certains courants de pensée, pour certaines attitudes, certains raisonnements. Je faisais les choses en suivant la masse sans me demander ce que ça m'apportait réellement.


Aujourd'hui, je vous le dis, peu importe ce que vous ferez pour développer votre confiance en vous, si vous ne corrigez pas cet aspect de votre vie, vous ne pourrez jamais vraiment ressortir le maximum de vos capacités. Je me suis récemment rendu compte que je me désintéresse rapidement de choses que "j'aimais". J'aurais pensé à une baisse de moral. J'en fais souvent. 


Mais la réalité est que je n'aimais pas plus que ça ces choses que je disais aimer. Je m'étais mise en tête de les faire et de les aimer d'effet de mode. C'est assez troublant de réaliser à quel point on se ment à soi-même.


Se séparer des choses inutiles

J'ai dû après avoir compris cela, clarifier qui j'étais et ce que je voulais. Je devais réfléchir à tout ce que ça impliquait que ce soit mentalement et physiquement. Je devais me projeter sur le long terme, passer en revue chaque aspect de ma vie. Quand les choses ont commencé à s'éclaircir, j'ai dû jeter les aspects de ma vie qui ne m'étaient pas indispensables. Ou encore ceux qui n'allaient pas dans le sens de mon idéal. Il n'a pas été difficile de remarquer d'énormes divergences entre ce que je veux et ce que je suis actuellement.


J'ai décidé de me séparer de toutes ces choses qui étaient désormais inutiles. Ça m'a semblé impossible au départ, parce que c'était de ces choses que je me nourrissais. Autour de ces choses, j'avais construit la personnalité que j'offrais aux gens. J'avais peur de leur jugement. Comment le prendrait-il s'ils se rendaient compte que je n'étais pas ce que je prétendais être ?


Passer pour une imposture ou une hypocrite, n'était pas vraiment dans mes plans. Cette crainte d'être jugée ou rejetée aurait pu me faire rebrousser chemin. Je me serais vautrée dans mes mensonges et dans mes frustrations. Ma vie aurait continué à être fade alors que je me demanderais pourquoi je me sens aussi vide. J'errerais comme une âme en peine, ayant du mal à trouver un sens à sa vie.


J'aurais un poids sur le cœur, dont je ne pourrais me défaire parce que je me sentirais spectatrice de ma propre vie. Je vivrais celle des autres par procuration, malheureuse.


Rester authentique

L'avis des gens, importe-t-il plus que mon bien-être ? Devais-je en prendre compte pour essayer de pérenniser rien qui ne soit en réalité durable, qui ne puisse vraiment étancher ma soif du bonheur ? Me rendre compte de l'erreur que j'allais commettre m'a aidé à me décider.


Ne pas laisser le suivisme entacher le réel nous est difficile. Les mouvements de masse sont forts et drainants. Mais nous avons le droit de ne pas être cool selon la définition que les gens en ont. Plus nous restons nous et attachées à nos valeurs, mieux nous nous sentons, avec moins de masques à porter.


J'espère que chacune de nous, trouvera quelque part en elle, la force de se débarrasser des faux codes qui ne nous apportent rien de plus que des tracas et dénaturent notre personnalité. 

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