L'exercice du miroir : mon expérience
27 août 2022
Connaissez-vous l'exercice du miroir ? Cet exercice consiste à vous placer devant un miroir et à vous dire des choses positives. Il paraîtrait que se regarder et se dire de bonnes choses seraient efficaces quand on veut apprendre à avoir confiance en soi. Je l'ai vécu un peu différemment.
Faire les choses étape par étape
De mon expérience, c'est beaucoup plus compliqué que ça. Si vous détestez votre reflet et que vous vous forcez quand même à dire des choses que vous ne croyez pas, vous y croirez moins. Ou vous trouverez l'exercice ridicule. Alors qu'en principe, il est efficace.
Il l'est, à condition d'y aller pas à pas. J'insisterai toujours sur le fait qu'avoir confiance en soi est un processus. On n'a pas confiance en soi du jour au lendemain, peu importe la force du déclic qu'on a eu pour prendre cette voie. Alors je voudrais revenir sur cet exercice.
J'ai caché pendant longtemps un bon nombre de mal-êtres. Mon apparence physique était à la base de l'un d'entre eux. Pour résumer, je me trouvais moche. Sans censure, sans dilution : juste bien moche. Et me comparer à d'autres n'arrangeait pas les choses.
Il fallait me réconcilier avec mon reflet. Il fallait comprendre que je ressemblais aux filles et femmes de ma famille que je trouvais belle. Je devais me convaincre que je leur ressemblais dans le bon sens. Il fallait déconstruire l'idée d'être "le vilain petit canard".
J'ai commencé par faire plus attention à mon reflet. Je passais plus de temps devant le miroir. Je cherchais les choses que j'aimais chez moi. La première chose que j'ai aimée était mon regard. Je le trouvais particulier. Les taches dans mes yeux me donnaient un genre.
Alors si je devais me regarder, je regardais mes yeux en premier. Pour me complimenter inconsciemment. Puis ça a été mon nez. Pas mal. Les deux ensemble, c'était cool. Puis ça a évolué lentement jusqu'à ce que j'aie pu regarder tout mon visage et trouver l'ensemble vraiment beau.
Se regarder avec amour
À un moment, ça n'a plus été "se trouver belle". Ça a plus été "se regarder avec amour". Et aimer ce que je voyais dans le miroir a fortement contribué à m'aimer globalement. Je vous parle là d'une expérience qui a duré plus d'une année. Juste pour mon visage.
Puis, cet exercice a évolué. Je ne cherchais plus à aimer des traits physiques, mais des traits de caractère. Alors quand je me regardais dans le miroir, je me disais intérieurement un trait de caractère que je voudrais avoir. Si je l'avais déjà, je m'en félicitais.
Si je ne l'avais pas, je regardais fixement le miroir et je cherchais le trait de caractère que j'avais et qui s'en rapprochait le plus. Et si je ne l'avais pas du tout, j'entreprenais de travailler dessus. Une entreprise des plus périlleuses, je dois avouer.
Une chose ne changeait pas, peu importe ce pourquoi je faisais l'exercice. Je me regardais avec amour et admiration. J'en suis finalement arrivée à un point où je pouvais me regarder dans la glace et me dire : « Astrid, tu es formidable, intelligente, belle, et je t'aime ». Que ce soit à haute voix ou dans mon cœur, que j'aille bien ou que je sombre, j'y croyais quand même.
Avez-vous déjà essayé l'exercice en question ? Qu'est-ce que ça a donné ? Est-ce que vous pensez que ma manière de faire aura été utile d'une manière ou d'une autre ?
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Très intéressant. J'ai commencé à le faire. Mais le processus n'est pas encore fini. Hier je suis arrivée au stade où je me chante des chansons d'amour. Du coup le résultat c'est que j'arrive à faire de plus en plus de photo sans filtre. Mais il me reste encore 60% de chemin à faire.
Te connaissant que virtuellement je peux te dire que oui. Ta manière de faire à porter des fruits.
Merci pour ton article .
Une chose qui me caractérise aussi, et dont je ne suis pas fière... Oui, il y a certaines parties de moi que j'aime, que j'arrive à trouver belles. Mais il y a d'autres que je persiste à trouver moches. Là je ne parle plus seulement de physique... Je me dis que parfois, j'ai eu l'occasion de m'améliorer. De faire des efforts pour être une meilleure personne. Mais j'ai préféré rester prostrée dans mon "état" actuel, parce que j'avais peur d'échouer et que, en quelque sorte, je trouvais ma monotonie réconfortante. Un peu comme une chenille qui aurait peur de devenir un papillon alors qu'elle s'en sait capable... Bref, je trouve que c'est important de se donner de la valeur, mais aussi d'essayer d'aller toujours plus loin lorsqu'on veut être meilleur.