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Signé, les sœurcières du meta

1 juin 2022

Depuis dimanche dernier, avec certaines de mes sœurs, nous avons lancé sur Facebook la campagne digitale « Laissez-moi grandir » qui dénonce le fait que des hommes de la vingtaine, trentaine voire plus se permettent de draguer des filles qui ont à peine débuté leur puberté. Finalement, cela s’est étendu à une tranche de mineures, et on pourrait reformuler son objectif en "campagne contre le détournement de mineures".

J’étais partie pour faire un coup de gueule sur Facebook sur la situation après avoir un peu tâté le terrain. J'avais demandé aux filles de partager leurs expériences sur l’âge auquel elles ont été courtisées la première fois. C’était sous la forme de questionnaire où elles parlaient des circonstances, l’âge de leur courtisan de l’époque, si elles avaient trouvé cela normal, et si elles pensaient toujours que cela l’était.

J'ai alors dévoilé l'intention derrière ce questionnaire. L'intérêt que ça a généré m’a fait me dire : « Tiens, et si on organisait une campagne entre nous pour en parler ? ». Ces filles à qui j’ai dit « Si vous le voulez, on crée un groupe Messenger dans lequel vous faites des contributions pour mon coup de gueule », se sont retrouvées à organiser leur première campagne digitale pour la plupart. Nous avons toutes – ou presque – adopté la même photo de profil et le même texte de présentation de la campagne. J’en profite pour faire un clin d’œil à une activiste ici dont le soutien a été déterminant pour la suite.

Nous en sommes au 3/7 jour de la campagne aujourd’hui. Et si nous recevons beaucoup de soutien et d’amour de part et d’autre...


Nous recevons également de l’hostilité.


Mais nous le prenons plutôt bien parce que cela signifie que notre campagne fait écho. Nous savions ce dans quoi nous nous embarquions dès le début et nous aurions presque été déçues de ne pas recevoir des critiques.

Je n’aurai jamais imaginé que cette idée que j'ai eue sur un coup de tête puisse avoir de tels résultats. Et que les filles seraient aussi motivées pour se mobiliser et en faire un succès. Ce n’est d’ailleurs plus mon idée, mais notre campagne. Et cela n’a pas de prix, je crois.

Peu importe ce qui se dira, le dimanche 5 juin 2022, à la fin de cette campagne, une chose sera sûre : les sœurcières du meta auront fait parler d’elle. Si vous voulez en savoir plus, allez voir le texte de présentation.



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