Soyons clairs s'il vous plaît

Je ne sais pas trop comment commencer cet article pour le rendre accrocheur. Je vais donc commencer par mon incapacité à savoir par quoi commencer. Ils rirent, ou pas. Aujourd'hui je voudrais parler de quelque chose dont je ne parle pas souvent mais qui me tient à cœur. Une règle qui s'applique beaucoup à moi et facilite mes échanges déjà assez compliqués avec les autres humains : le principe de la clarté.

Je vais commencer par faire un clin d'œil à une personne qui a souvent entendu ou lu « Je déteste les devinettes » et autres variantes de cette phrase. Supposons que cette personne avait du mal à comprendre le fameux principe de la clarté. 

Est-ce que je déteste vraiment les devinettes ? Oui et non. J'en déteste un certain genre. Je déteste les devinettes qu'on pourrait facilement remplacer dans une phrase par « non-dits », « insinuations », « manœuvre subtile », « détournement de conversation ». Ce genre de devinette, à un moment : ça saoule.

Dans ma tête, une bonne conversation, voire une bonne interaction humaine doit répondre à trois principes majeurs : dynamisme, réciprocité et clarté.

Quid du dynamisme

Le dynamisme matche assez avec ma personnalité et ma vision des choses. Quand ça dort, ça m'ennuie, me désintéresse et me déconnecte rapidement de ce qui se dit ou se fait.

Avoir une interaction dynamique est l'un des seuls moyens de me voir réellement participer parce que je me sentirai incluse et n'aurai pas à avoir recours à l'un de mes mécanismes de défense : l'évasion, la distraction, la déconnexion partielle, la déconnexion totale, mon téléphone, voire la disparition (oui, je pars).

La réciprocité

La réciprocité est très importante pour moi surtout dans un échange un à un. Je veux pouvoir contribuer autant que mon interlocuteur et j'attends de lui qu'il se donne le pouvoir de faire de même. Ce qui est intéressant avec la réciprocité c'est qu'elle est plus équitable qu'égale. Là où ma personnalité exige presque que je débite un flux de paroles, celle de mon interlocuteur peut être juste constituée de réponses brèves.

La dynamique aussi peut changer et quand mon tour sera vraiment plus d'écouter que de parler par exemple, je serai celle qui parle le moins. Il y aura donc échange, réciprocité mais de manière équitable.

La clarté

Le dernier principe, le plus important et qui est à la base de l'écriture de cet article, c'est bien évidemment celui de la clarté. Lors des échanges, à moins qu'on ne soit dans certaines sphères ou dans certaines circonstances qui exigent que tout soit codé, j'aime que tout soit clair. J'aime que la personne en face de moi exprime clairement ce qu'elle veut et ne me laisse pas la responsabilité d'interpréter ou de deviner ce qu'iel voudrait dire.

Les chances que je fasse une mauvaise interprétation sont grandes. Les chances que cette mauvaise interprétation cause des malentendus toutes aussi grandes. Les chances que ce malentendu génère des frustrations encore plus. Nous nous retrouvons donc dans un cercle vicieux bizarre qui aurait pu être évité si tout était clair.

Rien ne vaut une conversation où les intentions de chacun sont clairement exprimées. Rien ne vaut une conversation où on a peu de mal à rester sur la même longueur d'ondes parce nous ne nous attendons pas à ce que l'autre interprète pour nous ce qu'on veut traduire. On l'a déjà dit, probablement expliqué et ça rend les échanges plus fluides.

Cela dit, je travaille encore dessus. Je veux être autant que je l'exige des autres la plus claire possible. 

Avez-vous aussi des éléments sur lesquels vous jaugez la qualité d'une conversation ou d'une interaction ? Faites-les moi savoir en commentaire si cela ne vous dérange pas.